« La question de l’eau en Afrique est celle de la femme : c’est elle qui va la chercher et la ramène dans un seau »affirme Célestine Courtès Ketcha, maire de Bangangté, au Cameroun. En France, l’eau est immédiatement disponible mais « se posent maintenant des problèmes économiques et sociaux d’accès à l’eau de plus en plus fréquents touchant particulièrement les familles monoparentales et donc les femmes » ajoute Odile Gauthier, directrice de l’eau et de la biodiversité au ministère français de l’Ecologie. On constate ainsi que les femmes sont toujours peu nombreuses dans les instances de décision, bien qu'elles aient été identifiées parmi les neuf groupes principaux de l’Agenda 21 lors du sommet de Rio de 1992.
La session de mercredi a commencé par un défilé de femmes et hommes présentant sur panneaux blancs les enjeux ascendants et les nouvelles idées féministes concernant les relations entre les femmes et l’eau. Le groupe d’experts et de femmes politiques de haut niveau a ensuite appuyé ces messages et apporté des réponses sous forme d’exemples concrets du monde entier. L’éducation est apparue comme le chantier principal mais les intervenants ont aussi appelé à une approche intégrée et au niveau local des problèmes, définie en concertation avec tous les acteurs.
« On a assez plaidé la cause, le moment est maintenant venu d’agir ! » Kenza Kaouakib Robinson, Secrétaire d’ONU-Eau
A la fin de la session, tout le monde s’est accordé pour dire que le moment est venu d’agir. Selon lePartenariat des femmes pour l’eau, les gouvernements devraient être déclarés responsables de la valorisation du leadership féminin, également au niveau local. À trois mois de la Conférence Rio+20, on pouvait lire sur un panneau : « impliquez-nous pour accélérer et atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement »(OMD), référence à la date limite de 2015 . L'échange intense continuera sur le site Internet du partenariat des femmes pour l'eau.