Suivre et Ă©valuer pour un meilleur service

22 March 2012

Un meilleur suivi pour une meilleure qualité de service des eaux et un coût souvent réduit. Crédit photo : © Communauté Urbaine MPM - Marseille Provence Métropole / François Moura

L’accès à l’eau ne constitue pas une fin en soi si la qualité du service n’est pas au rendez-vous. Des indicateurs mesurent les niveaux de performance.

Les zones péri-urbaines et les petites villes des pays en développement sont souvent délaissées en matière d’eau et d’assainissement. Lorsque les systèmes existent, les performances affichées sont fréquemment inférieures aux niveaux prévus. A travers des interventions de participants d’une quinzaine de pays, l’Agence Française de Développement (AFD) a cherché à démontrer que le suivi évaluation peut améliorer la qualité du service fourni aux usagers tout en réduisant les coûts.

Le suivi Ă©valuation repose sur la collecte de donnĂ©es au niveau local. Ces donnĂ©es permettent de renseigner un certain nombre d’indicateurs de performance, techniques, financiers, institutionnels. Ces informations, reflets de la qualitĂ© du service, sont ensuite restituĂ©es aux diffĂ©rentes parties prenantes : usagers, exploitants, maĂ®tres d’ouvrage, ministère responsable de l’eau, institutions de dĂ©veloppement…

Certains pays dĂ©veloppĂ©s mettent dĂ©jĂ  en Ĺ“uvre cette approche. En France, l’Observatoire national des services publics d'eau et d'assainissement, au sein de l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), joue ce rĂ´le : les donnĂ©es locales sont saisies dans une base nationale. Ce travail permet de produire un rapport mettant en valeur plusieurs indicateurs de performance. Il rend Ă©galement possible les comparaisons entre rĂ©gions en vue d'adapter, si nĂ©cessaire, les politiques publiques.

Le suivi Ă©valuation progresse au Sud

Au Sud, la pratique se gĂ©nĂ©ralise aussi. Ainsi, au Kenya, le système d’information sur la rĂ©gulation de l’eau identifie neuf indicateurs-clĂ© de performance. Le rapport annuel fĂ©licite chaque annĂ©e les opĂ©rateurs locaux qui transmettent les informations demandĂ©es et n’hĂ©site pas Ă  citer nommĂ©ment ceux qui ne jouent pas le jeu. Au Niger oĂą des organismes associatifs agrĂ©Ă©s par le gouvernement assurent le suivi Ă©valuation,  les ventes d’eau, Ă  hauteur de 0,03€ le m3 couvrent le coĂ»t du système. Le meilleur recouvrement des impayĂ©s que favorise ce système aide Ă  la maĂ®trise des coĂ»ts d'exploitation et les montants Ă©pargnĂ©s servent Ă  renouveler les Ă©quipements.

A Madagascar, à Haïti, dans les Territoires Palestiniens ou encore au Congo, de tels mécanismes commencent à se mettre en place. Les défis restent de taille, notamment pour garantir la fiabilité et l’harmonisation des données collectées et pour renforcer les capacités locales. Néanmoins, des mécanismes d’appui, comme la coopération proposée par le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF), sont disponibles.

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