Des parlementaires venus du monde entier s’engagent à proposer des solutions aux problèmes de gouvernance de l’eau en adoptant un manifeste qui servira de feuille de route.
Après deux jours de travail, la Conférence parlementaire a atteint un large consensus, conduisant ses participants à adopter un manifeste. André Flajolet, co-coordinateur du processus parlementaire déclare qu'il s’agit "d’un texte d’acceptabilité universelle qui reflète les sensibilités de chaque pays en matière d’eau. Il oriente les conclusions du Forum de Marseille en perspective de Rio+20. »
Le manifeste souligne notamment l’importance du bureau d’assistance parlementaire, un outil de connaissance créé par le Conseil mondial de l’eau. Il aidera les parlementaires nationaux à échanger expertise et bonnes pratiques dans le domaine de la gouvernance de l’eau. S’adressant aux parlementaires, Pierre Victoria, deuxième co-coordinateur du processus parlementaire affirme que « ce projet doit nous lier afin de pouvoir finalement créer un parlement mondial de l’eau ».
Les parlements régionaux s’engagent
Les représentants de parlements du monde entier (parlement européen, parlement panafricain, parlement libanais, etc.) ont présenté leurs engagements régionaux. Ainsi, Sophie Auconie membre de la commission Environnement et de l’intergroupe Eau du parlement européen, a détaillé la résolution adoptée hier par l’assemblée de Strasbourg. « Le parlement appelle tous les Etats membres à adhérer à la Convention de l’ONU de 1997 sur les cours d’eau transfrontaliers et demande à la Commission et aux Etats membres de s’engager de manière plus active en faveur des objectifs du millénaire» précise-t-elle.
Le représentant du parlement libanais, Mohamed Kabbani, après avoir exposé les grands défis des pays arabes dans le domaine de l’accès à l’eau, souligne « qu’un conseil interministériel de la Ligue Arabe a donné en 2011 le feu vert à la mise en place d’une plateforme d’échange d’expériences ». Le Conseil prépare également un plan d’action qui se concentrera sur les moyens d’économiser l’eau dans le secteur agricole et sur un plan concernant l’impact du changement climatique pour l’accès à l’eau et à l’assainissement. Le parlement panafricain a pour sa part adopté une feuille de route en neuf points portant notamment sur l’accès à l’eau et l’assainissement dans les zones négligées.
En clôturant la Conférence parlementaire, Henri de Raincourt, ministre français chargé de la Coopération , a estimé que « ce sont les parlements qui dans l’histoire du monde ont reconnu, consacré, mis en œuvre, défendu, élargi et approfondi chacun de ces droits fondamentaux conquis à travers les siècles. Chacune de ces libertés essentielles confèrent à chaque citoyen sa dignité d’homme libre et l’ont tiré de l’asservissement. »
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