3.2 Ajuster les pressions et les empreintes des activités humaines sur l’eau

La concurrence autour de ressources rares en eau s’intensifie désormais en beaucoup d’endroits. De nombreux bassins versants ne fournissent pas assez d’eau pour répondre à toutes les demandes. Qui plus est, sous l’action conjuguée du changement climatique, de l’augmentation de la population mondiale et du revenu par habitant, les prochaines décennies connaîtront un accroissement de la demande d’accès aux ressources en eau. Cependant, la plupart des experts de l’eau s’accordent à dire que la crise de l’eau n’est pas due à un manque physique d’eau, mais principalement à une mauvaise gestion de la ressource.

La priorité d’action « Ajuster les pressions et les empreintes des activités humaines sur l’eau » analyse les usages humains de l’eau pour identifier les différents objectifs-cibles et les différentes solutions qui permettront de réduire les pressions des activités humaines sur les ressources en eau. A cet effet, des approches innovantes sont mises en place. L’empreinte sur l’eau (indicateur de l’usage de l’eau qui s’intéresse à la fois aux consommations indirectes et directes de l’eau, mais également à la pollution, qu’elle vienne du producteur ou du consommateur).  Cette méthode, épaulée par le concept d’eau virtuelle (le volume d’eau utilisé dans la production d’une commodité, d’un bien ou d’un service) crée un lien entre un large panel de secteurs regroupant de nombreux acteurs, en offrant ainsi un cadre potentiel approprié et transparent pour soutenir des pratiques de gestion de l’eau optimales en éclairant les décisions de production, consommation et échange commercial.

Ceci suscite une approche globale sortant du cadre traditionnel, notamment par l’implication de parties prenantes extérieures au secteur de l’eau. Par exemple, la réduction de l’empreinte sur l’eau de la nourriture va de pair avec la réduction des gigantesques pertes et gaspillages de nourriture aussi bien dans les pays développés que dans ceux en développement. Ce processus mobilisera un large spectre de professionnels, chercheurs, entreprises, ONG et décideurs politiques afin de produire un savoir synthétique et d’élaborer des méthodes synthétiques pour y répondre. Il n’y a pas de solution simple pour améliorer la gestion de l’eau et de nombreuses options doivent être retenues simultanément, notamment :

•    Améliorer les outils et les bases de données de l’empreinte sur l’eau
•    Assurer l’intégration de l’empreinte sur l’eau dans les analyses de durabilité et de cycle de vie
•    Gérer l’empreinte sur l’eau et réduire les impacts sur les systèmes
•    Réduire l’empreinte sur l’eau de la chaine de production de la nourriture en réduisant les gaspillages/pertes alimentaires
•    Sensibiliser et former sur la nécessité de réduire l’empreinte sur l’eau ainsi que les pressions connexes sur les ressources en eau.
•    Développer des programmes de gestion durable de l’eau et de réduction de l’empreinte sur l’eau dans des secteurs clés de l’industrie.

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* Cette colonne indique les correspondances entre objectifs-cibles thématiques et régionaux lorsque ces derniers sont liés et peuvent contribuer l’un à l’autre.

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